Comme l'assassin qui revient (parfois) sur les lieux du crime (pour se persuader qu'il a bien eu lieu, que l'histoire n'aurait pas pu connaître d'autres issues) elle revenait inéluctablement sur le lieu de ses premières rencontres heureuses. Non pas qu'elle affectionne particulièrement le décor ou le confort, quoique si, il était bien cet endroit, unique à la blogosphère, et elle s'y sentait en sécurité, mais qu'elle y touche l'âme de ceux qui lui avaient prêté initialement intérêt ou vie. Non, pas des "fantômes", mais des habitants bienveillants, comme des divinités tutélaires.
Même si pas grand monde ne venait lui parler, à la façon habituelle dont on parle: de face et distinctement, elle savait que tous lui parlaient. Elle-même leur répondait, à sa façon, qui est multiple.
C'était un dialogue invisible qui n'existe que dans les temples de haute spiritualité.

 

 

Anonyme de première classe